Mariam est ce qu’on appelle un « enfant illégitime », fille d’une ancienne domestique de maison et d’un riche polygame afghan. Pour cacher son existence, elle vit en recluse avec sa mère dans une kolba de fortune à l’abri des regards.

Cependant, cette situation, n’atténue en rien l’affection qu’elle porte à son père. Elle nourrit secrètement le rêve de vivre avec lui dans sa grande maison à Hérat, et de rencontrer enfin ses frères et sœurs dont il lui parle si souvent.

Mais, ce rêve d’enfant vole brusquement en éclats quand sa mère meurt et qu’on la promet en mariage à un quadragénaire vivant à Kaboul. Rapidement elle est arrachée à tout ce qui représentait un lien affectif depuis quinze ans. Rachid, son époux, la conduit à Kaboul, où débute sa nouvelle vie de femme au foyer et avec elle, la guerre des Moudjahidin.

Une citation : « Peut-être est-ce un juste châtiment, pour ceux qui se sont montrés cruels, de ne prendre conscience de leurs torts que lorsqu’il est impossible de revenir en arrière. »

A propos de l’auteur: Khaled Hosseini est un écrivain américain, né à Kaboul, en Afghanistan, en 1965. Son premier roman, Les Cerfs-Volants de Kaboul, connaît un grand succès. Des analyses de marché le déclarent auteur de l’année en 2008. Il remporte également le prix Alex pour son deuxième roman, Mille soleils splendides.

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• Une histoire qui fait voyager : Au fil des pages, l’auteur nous emmène jusqu’en Asie. La description des paysages et des lieux, bien que parfois imaginaires, émerveille le lecteur. les rythmes et les sons des appels à la prière du muezzin transportent ; les odeurs et les couleurs de la ville animée durant la période du jeûne musulman sont enivrantes.
• Des thématiques actuelles et essentielles : Cet ouvrage met en lumière la condition des femmes et leurs droits, très souvent inférieurs à ceux des hommes en Afghanistan. Il évoque également à quel point la guerre peut détruire des familles et dévaster la vie des enfants.
• Une écriture fluide : Le livre se lit facilement, et les mots afghans apportent une belle coloration aux dialogues.

Dans son roman Mille soleils splendides, Khaled Hosseini explore le thème de la guerre en Afghanistan à travers une narration simple et linéaire, révélant ses effets dévastateurs sur la société et sur les individus.
L’ouvrage met en lumière deux protagonistes : Mariam et Laila.

Mariam, dès l’entame, apparaît comme résignée, voire passive ; subissant sa vie. Elle suit Rachid à Kaboul et ne proteste guère face aux violences physiques et verbales infligées par ce dernier.
Mais, au fil des pages, son évolution est remarquable et impressionnante. Elle semble animée d’une force insoupçonnée à la suite de sa rencontre avec Laila. Elle n’hésite pas à la suivre dans sa tentative de rejoindre le Pakistan et à la défendre contre son mari.
La fin de l’ouvrage laisse découvrir une Mariam résiliente et brave, ayant dompté toutes les épreuves rencontrées au cours de sa vie. Laila quant à elle, est dynamique , engagée et déterminée. Elle se montre combative jusqu’au bout. Elle n’hésite pas à défier son époux, à lui rendre ses coups quand il le faut, et brave même les interdictions imposées par le régime oppressant des talibans lorsqu’elle doit voir sa fille à l’orphelinat. Elle représentera tout au long des pages un modèle puissant d’espoir et de lutte.

Aussi est-il important de noter que, le style réaliste de l’auteur et la tonalité pathétique employée dans cet ouvrage sont saisissants, ils suscitent émotions et bouleversement chez le lecteur, mais sont aussi un message inspirant d’espoir.

En résumé, Khaled Hosseini, décide d’user de sa plume pour dépeindre les effets destructeurs de la guerre sur la société et sur les hommes. Réfugié politique, il se considère comme chanceux parmi plusieurs millions d’Afghans qui ont dû se déplacer du fait de la guerre. Il poursuit cette quête en tant qu’ambassadeur de charité du HCR et à travers la fondation Khaled Hosseini, qui vient en aide aux réfugiés en leur construisant des maisons.